
Après que le jeune britannique soit venu lui faire ses excuses, Jules se sentait mieux. Elle n'avait pas été prise pour une imbécile ou qui que ce soit d'autre. Elle était soulagée, son amitié avec le chanteur n'était pas encore achevée. Bien sur, elle avait dû expliquer à ses parents la raison de tout ce remue-ménage devant leur maison, les journalistes, les coups de téléphones jusqu'à pas d'heure, etc. ... Ils avaient plutôt bien pris le fait qu'un chanteur à minettes mondialement connu était venu rendre visite à leur fille pendant leur absence, et ce plusieurs fois. Quoique, ils avaient enfin compris le comportement de la petite française depuis quelques semaines. Bref, Jules avait pu reprendre une vie normale, si l'on mettait à part les menaces sur internet, les regards insistants et curieux, les personnes qui venaient lui parler alors qu'ils ne pouvaient strictement pas se voir en peinture, les journalistes qui s'étaient montrés très insistants surtout après que les multiples vidéos de la scène qui s'était passée au beau milieu du réfectoire et les questions de ses amis.
Effectivement, elle avait eu le droit à un interrogatoire dans les règles de la part de ses amis alors qu'elle s'installait dans une salle de permanence le lendemain matin.
« _ Je ... Waouh ! Liam Payne quoi ! D'où tu le connais ? Il est trop beau, s'il se sent seul tu peux passer mon numéro ! Ce n'est pas une tapette ce mec ? Vous êtes ensemble ? Carrément canon ! Je veux bien le prendre moi. Mais il n'est pas gay ? Il a un frère jumeau ? Plutôt slip ou caleçon ? ... »
Les questions fusaient de tous les côtés si bien que la tête de la petite brune se mit à tourner.
« _ Stop ! s'écria-t-elle au dessus de ce brouhaha. Je... Nous nous sommes rencontrés grâce à un ami en commun cet été. Non nous ne sommes pas ensemble. A ma connaissance il n'est pas attiré par les hommes et n'a pas de frère. Et caleçon, ouais il porte des caleçons. Souria-t-elle.
_ Quoi ?! Tu l'as vu à moitié nu ? T'aurais pu partager la marchandise Jules, petite égoïste ! Ria une de ses amie pendant que les autres approuvaient.
_ On est juste ami, rien de plus. Je ne le vois pas beaucoup parce qu'il a beaucoup de travail puis je ne suis pas sa priorité et je ne le connais pas énormément. » Répondit la française.
Le mois de décembre était bien entamé, le froid mordait les joues rougies de la jeune fille, gerçait ses fines lèvres, glaçait ses doigts et faisait frissonner sa peau veloutée. Les jours se suivaient comme s'ils ne s'interrompaient jamais. Jules allait au lycée le matin alors que le jour n'était pas levé et rentrait le soir quand la nuit était déjà tombée. La fatigue attaquait les trais fins de son visage sans pour autant enlever sa beauté naturelle. Parfois quand leur emplois du temps respectifs coïncidaient, Liam et elle, s'octroyaient quelques sms, appels ou encore messages afin de garder contact.
Dire qu'elle lui avait pardonné son comportement était vrai. Cependant il n'en était pas pour autant oublier. Ils avaient repris leurs discussions jusqu'à pas d'heure, les fous-rires, et l'humour douteux. Un soir, lors d'une de leur rares conversations vidéos via Skype, le britannique lui avait fait une proposition.
« _ Viens me voir ici. Lança-t-il au détour d'une conversation. »
La jeune française, de peur d'avoir mal comprit, lui avait demandé de répéter sa phrase.
«_ Rejoins moi ici, à Londres, Jules. Répéta-t-il sérieusement. Je sais que tu es en vacances la semaine prochaine, alors viens. On laisse Noël passer et hop tu sautes dans un avions jusqu'en Angleterre. »
Jules prit une grande inspiration avant de lui répondre avec un air contrit sur le visage.
« _ Liam... Je ne peux pas. Mes parents n'ont pas les moyens. Tu sais ils m'offrent déjà mon permis de conduire et une voiture, et c'est déjà généreux de leur part. Je ne veux pas leur demander une telle somme alors qu'ils se travaillent dur pour m'offrir un futur. De plus, je vais devoir payer un loyer l'année prochaine pour mes études. Répondit-elle.
_ Mais je t'invite ! Je t'hébergerai à l'appartement et c'est moi qui offre les billets ! S'il te plait Jules... Ca me fait plaisir. Pour moi... »
Et voilà qu'il se mettait aux supplications, la jeune fille n'allait pas tenir longtemps. Un silence pesant s'installa pendant que la jeune fille regardait sur son écran le garçon qui semblait occupé sur son ordinateur.
« _ Oups ! s'exclama le beau brun. J'ai accidentellement réservé un billet pour Dinard-Stanstead !
_ Quoi ! Liam ! s'écria-t-elle. C'est n'importe quoi ! Qu'est ce qui t'as pris c'est beaucoup trop cher. Je ne peux pas accepter ! T'es pas bien ! ».
Elle put apercevoir à travers son écran que le chanteur soupira.
« _ Aller Jules, ça me fait plaisir. Viens. Répondit-il doucement. »
La française mima son geste précédent et ne put qu'abdiquer. Il pouvait crier victoire sur tous les toits du monde, elle acceptera. Elle ne voulait pas le décevoir alors qu'il était venu il y a de cela quelques semaines lui présenter ses excuses et lui demander pardon.
« _ Tu es vraiment idiot, tu le sais ça ? souria-t-elle. »
Un magnifique sourire fendit la figure du garçon. Elle viendra et ce, rien que pour lui.
« _ Je te ferais visiter la ville et ses night clubs. Ca va être génial tu verras. »
Ils avaient continués leur conversation puis s'étaient dit au revoir, attendant avec impatience chacun de leur côté le séjour.
Jules s'était précipitée auprès de ses parents pour leur annoncer la nouvelle. Ils avaient tout d'abord émis une réponse plus que négative. Après tout, elle n'avait que 17 ans et demi et la laisser aller dans un pays étranger avec un inconnu pas si inconnu, les faisaient faire marche arrière. Puis devant l'insistance de leur fille, pesé le pour et le contre, ils avaient finalement acceptés. Jules partirait donc le 27 décembre et reviendrait dans son pays natal le 5 janvier, soit deux jours avant la rentrée scolaire.
La dernière semaine de cours avait été très longue pour la lycéenne. Les élèves la regardaient toujours aussi curieusement qu'avant mais se lassaient vite dans leur contemplation. Ses amis n'avaient pas changés leur comportement d'avant leur rencontre, c'est pourquoi elle leur en était reconnaissante. Ainsi durant cette poignée de jours, elle avait apprit que les oraux de langues du baccalauréat avançaient à grands pas, de même que l'examen blanc de toutes les épreuves. Toutefois, rien ne pouvait entacher sa bonne humeur.

Le soir du réveillon de Noël, la famille de Jules s'était réunie au grand complet comme chaque année, au grand damne de la jeune fille. Effectivement, elle était cette nuit là le principal sujet de conversation.
« _ Alors comme ça, tu sors avec une célébrité ? Et bien ! s'exclama sa tante. »
Jules ressentait cette phrase comme un reproche, au fond d'elle-même elle aurait aimé se lever lui mettre deux ou trois claques et ainsi la faire taire. Mais non, la jeune fille se contenta de se renfrogner sur sa chaise. Un de ses cousin sentit l'électricité dans l'air et décida donc de changer de sujet.
« _ Sinon, c'est quoi le desser... commença-t-il avant que l'on ne le coupe.
_ Et en plus, elle va le rejoindre après-demain en Angleterre » fit fièrement sa mère.
_ Maman ! On est seulement amis alors c'est bon je crois qu'on a comprit ! S'énerva-t-elle. »
Jules se leva d'un bond et décida d'accompagner les fumeurs au sous-sol pour éviter questions et réflexions en tout genre. Elle n'en pouvait plus d'attendre cette fameuse date pour découvrir le royaume d'Elisabeth II.
« _ Ca va ? Demanda la copine d'un de ses cousins, la sortant ainsi de ses pensées.
_ Ouais. C'est juste que.. J'en ai un peu ras le bol qu'on me regarde comme si je venais d'une autre planète. J'ai l'impression de ne pas avoir quitté le lycée alors que je pensais qu'avec la famille ce serait différent. Soupira-t-elle.
_ Je ne pense pas qu'ils disent ca méchamment, tu vois. C'est juste que c'est tellement peu ordinaire de connaitre quelqu'un de célèbre qu'on ne peut s'empêcher d'y penser ! répondit-elle en souriant. »
Jules la remercia puis remonta dans la pièce principale en attendant avec impatience la fin du repas. Puis s'en vînt l'heure de se séparer, elle embrassa chaque membre de sa famille. Certains lui souhaitèrent un bon séjour aux pays des Rosbifs. Elle monta dans sa voiture accompagnée de ses parents puis rentra chez elle afin d'aller se coucher.
Les deux jours suivant la naissance du Christ, la jeune française ne fit rien, si l'on oublie le fait que se gaver de chocolats, de fois gras et de bûches pâtissières à la crème, soit des activités. Cependant, elle entreprit tout de même de faire sa valise et de préparer ses affaires pour partir puisque le départ était prévu le lendemain matin.
Après avoir enfoncé une quantité infinie de jupes, robes, jeans, chaussures, tee-shirts et chemisiers en tout genre dans son bagage, elle y déposa aussi quelques affaires de toilettes. Jules attrapa également un sac à main pour y fourrer quelques babioles sans importances, son appareil photo reflex, son téléphone et une paire d'écouteurs, et ses papiers d'identités sans oublier son autorisation de sortie du territoire car elle était mineure. Ensuite, la française se posa nonchalamment sur le canapé familiale devant les films neuneus à souhait de la période de Noël. Elle adorait cette période, le fait de ne rien faire hormis de rire aux dessins animés qui défilaient sur son écran, de voir sa famille et de se goinfrer sans limites. Pour elle, c'était ça l'esprit de Noël.
Le lendemain matin, la voiture familiale roulait pendant près de deux heures pour rejoindre l'aéroport de Dinard. En y réfléchissant bien, la jeune fille trouvait que la date était arrivée plutôt rapidement. Ils se garèrent sur une place qui constituait le gigantesque parking, puis sortirent les bagages du coffre et se dirigèrent vers les embarquements. Jules ne tenait plus en place. Elle appréhendait le fait de prendre pour la première fois l'avion, et seule qui plus est. Elle retira à l'aide de ses parents ses billets à l'accueil, enregistra sa valise et attendit patiemment l'heure fatidique. Elle ne cessait de se répéter : « Dans moins de trois heures je le vois ! ».
« Les passagers du vol 204 Dinard-Stanstead Londres sont priés de se diriger vers la porte d'embarquement numéro 7 ».
Ni une, ni deux, Jules se leva de son siège et se dirigea vers le lieu indiqué, suivit de près par ses parents. Elle se retourna vers eux et leur dit en souriant :
« _ On se voit dans 10 jours.
_ Fais attention à toi, appel nous quand tu atterris. S'il y a un problème téléphone-nous et on prend le premier vol pour te rejoindre. Pas de bêtises, d'accord ? S'enquit sa mère.
_ Amuses toi bien. Fit son père.
_ Au revoir ! » Lança Jules alors qu'elle s'éloignait déjà.
Pas d'embrassade ni de larmes. Ce n'était pas le genre de la jeune fille. Elle se trouvait à présent devant une hôtesse d'accueil.
« _ Votre passeport ou votre carte d'identité et votre billet, s'il vous plait. Demanda cette dernière avec un sourire. »
Jules lui tendit les documents demandés et attendit qu'on les lui rendent ce qui arriva quelques secondes après.
« _ Bon séjour mademoiselle.
_ Merci ! fit la française. ».
Ca y est c'était parti. La liberté coulait dans les veines de la brune pendant qu'elle s'installait confortablement dans son siège attitré. Elle attrapa dans son sac à main son téléphone portable afin d'envoyer un message au jeune homme qui l'attendrait de l'autre côté de la Manche.
« I'm in the plane. ! Just two hours. Can't wait to see you !” lui envoya-t-elle en message.

Ensuite elle avait mit son téléphone en mode "avion", puis avait enfoncée ses écouteurs bien profondément aux creux de ses oreilles. Deux petites heures plus tard, Jules se pressa de descendre de l'appareil afin de récupérer son baguage et de se diriger vers le hall des arrivées. La jeune française attendit cinq minutes, puis dix, puis quinze.
« Il ne m'a pas oublié tout de même » pensa-t-elle.
La jolie brune attrapa son portable entre ses doigts tremblants puis composa le numéro du chanteur. Trois tonalités se succédèrent, si bien que la jeune fille crût tomber sur le répondeur.
« _ Liam ? Ecoutes, je suis à l'aéroport et je ne te vois pas. Si tu as oublié de venir me chercher, c'est pas grave j'appelle un taxi, mais tu aurais pu me prévenir au moins. Déclara-t-elle déçue.
_ Alors retournes toi ... Répondit-il »
Jules s'exécuta doucement avec anxiété, puis son regard se perdit dans des prunelles havane aux reflets or. Il était là, il était venu là chercher et ne l'avais pas oublié. Sa main descendit s'éloigna de son oreille alors que le brun avait déjà raccroché. Ils s'avancèrent doucement l'un vers l'autre alors que l'impatience brûlait leurs veines et leurs artères.
J'espère que ce chapitre vous a plu.
Toujours 1 Kiff et 1 commentaire expressif pour être prévenu.
Fan-maxi-iglesias, Posté le dimanche 10 novembre 2013 13:44
c genial qu'il la fasse venir a londres et tt il est parfait ce mec